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Les couloirs du pavillon secondaire du C.S.C. Jeanne-Lajoie ont résonné d’un tout autre bruit que celui des touches de clavier ou des pages tournées : celui des outils en action, manipulés par des élèves curieux, engagés, enthousiastes. Le temps d’un après-midi, la théorie a cédé la place à la pratique. Et c’est tant mieux.

À l’occasion d’une présentation offerte aux élèves de coop et menuiserie (11e et 12e années) ainsi qu’à ceux du cours de technologie de 9e année, l’école a accueilli un représentant de la compagnie Milwaukee, qui a permis aux jeunes de manier de vrais outils, d’expérimenter, de bâtir du savoir avec leurs mains.

Ce genre d’initiative, encore trop rare, nous rappelle une vérité souvent négligée : l’éducation ne devrait pas se limiter à l’apprentissage passif ou abstrait. Les élèves apprennent autrement quand ils touchent, construisent, explorent. Leurs regards s’allument, leurs questions fusent, leur motivation se transforme.

Plus que de simples démonstrations, ce genre de moment ouvre des horizons : il crée des ponts entre l’école et la réalité du monde du travail, donne du sens aux apprentissages, valorise des compétences souvent sous-estimées. Trop souvent, les métiers techniques et manuels sont relégués en marge du parcours scolaire, comme s’ils étaient des chemins de rechange. Or, ils sont essentiels – et profondément modernes.

Il est temps de reconnaître que le succès scolaire ne se mesure pas seulement en notes, mais aussi en habiletés concrètes, en passions révélées, en mains qui savent faire.  Lors de cette journée, nos élèves ont appris plus que la simple manipulation d’un outil. Ils ont touché à l’autonomie, à la confiance, à leur avenir.

Ce n’est pas qu’un après-midi particulier – c’est un modèle d’apprentissage à valoriser.